Il y a plus urgent pour le moment. L’examen du projet de loi autour de la reforme de l’audiovisuel a ainsi été reporté.
Au regard de la crise sanitaire actuelle, le gouvernement a revu ses priorités. Il s’agit pour l’heure d’enrayer la progression de l’épidémie de coronavirus en France et de protéger la population, avec des consignes de confinement, une aide des opérateurs pour veiller au respect desdites consignes et des conseils à la population pour mieux vivre le confinement tout en soulageant des réseaux plus sollicités que d’habitude.
De ce fait, les textes de loi liés à l’urgence de la situation passent avant les autres. Comme l’a indiqué ce jeudi la commission des affaires culturelles et l’Éducation, l’une des commissions permanentes de l’Assemblée nationale, seuls les textes “urgents et indispensables liés à la crise du coronavirus” sont examinés pour l’instant. Voilà pourquoi l’examen du projet de loi audiovisuel, prévu fin mars, a été reporté “à une date ultérieure”, sans davantage de précisions. Aucune surprise toutefois, puisque le président de la République Emmanuel Macron avait annoncé, le 16 mars dernier, la “suspension de toutes les réformes en cours”, y compris celle des retraites d’ailleurs.
Rappelons que le projet de loi audiovisuel entend pousser les géants du streaming comme Netflix à consacrer 25 % de leur chiffre d’affaires en France à la création française. Elle entend également assouplir les règles autour de la publicité, avec notamment la possibilité de placement de produits dans les émissions de divertissement. Celle-ci prévoit également la création d’une holding nommée France Médias regroupant tout l’audiovisuel public (France Médias Monde, France Télévisions, l’INA et Radio France). Sans oublier les négociations autour de la chronologie des médias pour permettre à des plates-formes comme Netflix de réduire le laps de temps entre la diffusion au cinéma et l’arrivée sur les plates-formes de streaming.
Source : AFP
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